Les socialistes font du sarkozysme
Samia GHALI, la sénatrice et maire PS des 15ème et 16ème arrondissements de Marseille a fort bien réussi sa percée médiatique. En déclarant qu'il fallait envoyer l'armée pour rétablir la sécurité dans les quartiers Nord de Marseille, elle a déclenché des rafales de commentaires dans tous les médias et au gouvernement.
Madame GHALI a fort bien assimilé la méthode SARKOZY, à savoir prononcer des déclarations fracassantes avec des promesses ou des souhaits irréalisables (faire appel à l'armée est du même acabit que de nettoyer les cités au karcher). Les journalistes ont ainsi de la matière pendant plusieurs jours où ce sujet devient l'information archi-dominante. Le gouvernement crée une commission ou se réunit (ici, ce sera un comité interministérie) pour prendre des décisions qui ne seront pas suivies d'effet par manque de personnel ou de volonté à long terme.
Ce schéma a été trop souvent été utilisé pendant la période où SARKOZY était ministre puis président. On ne compte plus le nombre de fois où, après un fait divers plus ou moins sanglant, les ministres sont arrivés toutes sirènes hurlantes pour faire des promesses et repartir sans aucun changement réel.
Avec VALLS, le ministère de l'Intérieur va peut-être amorcer une période plus énergique. Mais pour combien de temps? Un déploiement d'uniformes bleus ne peut durer très longtemps. Il faut une lutte plus en profondeur et qui aille jusqu'aux racines de la demande de drogue (et pas seulement de l'offre de ce poison). Madame GHALI a déclaré dans l'interview de "La Provence" qui a déclenché le "buzz": "Je ne supporte pas ces pseudo-gaucho-intello-bobo qui vous disent que fumer un chichon, ce n'est pas grave". Effectivement, si le trafic de drogue, à la base de pratiquement tous les réglements de compte, est effectué par les habitants, souvent étrangers ou français de fraîche date, des cités, il est encouragé par le laxisme généralisé dans un milieu qui se veut supérieur et qui est celui dans lequel HOLLANDE trouve le plus d'appuis électoraux, financiers et idéologiques.
Nous sommes dans un système de faux-semblants qui sait épater la galerie pendant que la nation française est rongée et va se détruisant peu à peu.